
On connait aujourd’hui les résultats de l’appel d’offres de l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament destiné aux fournisseurs de cannabis thérapeutique pour les 3000 patients qui vont enfin pouvoir en bénéficier à partir du mois de mars.
Les résultats sont clairs : 3 entreprises canadiennes, 2 australiennes, 1 israélienne et un seul européen, britannique, retenu comme suppléant…Bien sûr pas d’entreprise française…
La France a trop traîné des pieds pour légaliser le cannabis médical et comprendre qu’il s’agissait non seulement de soulager des patients mais aussi de créer des richesses en développant une filière économique « de la graine au médicament » de producteurs et de distributeurs.
Le pire c’est que ce retard est d’abord idéologique en dépit du travail remarquable réalisé par la mission d’information sur la réglementation et les différents usages du cannabis qui a abouti à cette expérimentation.
Notre législation doit vite évoluer pour adapter notre droit au contexte européen et permettre une production française, voir à ce sujet la Question Ecrite « Kannavape » que j’avais posée au Garde des Sceaux en octobre 2019.
En tant que législateur, comme sur la légalisation du cannabis dit « récréatif », je vais m’y employer.